giuseppe d'ottavi

Bouquet – Saussurisme et néo-saussurisme (Chroniques néo-saussuriennes 1)

La première des Chroniques néo-saussuriennes (Linguistique. Textes. Histoire) de Simon Bouquet paraît aujourd’hui sur la revue en ligne En attendant Nadeau. Elle est accessible suivant ce lien :

en-attendant-nadeau.fr/2022/04/13/chroniques-neo-saussuriennes-1/

© Maud Roditi
pour En attendant Nadeau

Rédigées avec le soutien de l’Institut Ferdinand de Saussure, les chroniques néo-saussuriennes prennenent idéalement le relais et la place des chroniques de linguistique et d’histoire de la linguistique longtemps tenues par le regretté Jean-Claude Chevalier (1925-2018) dans La quinzaine littéraire (1975-2010).

Ces chroniques veulent témoigner du renouveau suscité par la découverte des manuscrits de l’orangerie et par la parution des Ecrits de linguistique générale. Elles documenteront et éclaireront le contenu scientifique de ce renouveau (Linguistique). Elles scruteront, sous cet éclairage, le long cours et l’actualité de pratiques interprétatives (Textes). Elles s’autoriseront une réflexion plus large, librement inspirée par la pensée redécouverte de Saussure, sur la vie sociale et son histoire (Histoire).

 

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Neues aus dem Coseriu-Archiv

Une (très ample) sélection des archives d’Eugenio Coseriu (1921-2002) est désormais numérisée et consultable en ligne sur le site OpenDigi de la bibliothèque de l’Université de Tübingen :

http://idb.ub.uni-tuebingen.de/digitue/regio/coseriu_archiv/holdings

Le travail, mené en collaboration avec le Romanisches Seminar et la Bibliothèque de l’Université de Tubingen, se situe au carrefour de plusieurs projets portant sur l’exploitation et la conversion en numérique des archives coseriennes : de la reconstruction de sa bibliothèque, à l’édition de manuscrits, y compris de la correspndance, et des enregistrements sonores.

Pour plus d’informations sur le Coseriu-Archiv :
https://uni-tuebingen.de/en/fakultaeten/philosophische-fakultaet/fachbereiche/neuphilologie/romanisches-seminar/forschung/coseriu-archive/

Des informations détaillées sur les travaux d’Eugenio Coseriu sont disponibles sur le site coseriu.de/

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A 21st century Saussure: the Cours as read through an SFL Lens

Pour ce vendredi 1 Avril (8:00 AM GMT // 10h00 de Paris), Tom Bartlett (Université de Cardiff) et Gerard O’Grady (Université de Glasgow) organisent une rencontre (en visio) explorant la présence obstinée de Ferdinand De Saussure dans la pensée linguistique fonctionnelle au 21ème siècle.

La rencontre comprendra deux exposés – résumés ci-dessous – par Paul J. Thibault (Université d’Agder) et Edward McDonald (The Compleat Wordsmith, Sydney, Australia). Elle sera suivie d’un moment de discussion animé par Tom Bartlett et Gerard O’Grady. Une courte séance questions-réponses est prévue après chaque exposé.

Lien zoom (cliquez ici)

https://cardiff.zoom.us/j/85815043660?pwd=NnVuQmJYclFLb1NVVjRXVVhvdktRZz09

Meeting ID: 858 1504 3660
Password: 681041

A 21st century Saussure: the Cours as read through an SFL Lens
Vendredi, 1 Avril 2022, 8:00 AM GMT // 10h00 de Paris

8:00 What we can learn from letting the “21st century Saussure” speak to Halliday?
Edward McDonald (The Compleat Wordsmith, Sydney, Australia)

8:40 Saussure's semiological phonetics: Temporality, material dynamics and perception in la parole
Paul J. Thibault (University of Agder)

9:20 Discussion

10:00 Conclusions
Résumés

What we can learn from letting the “21st century Saussure” speak to Halliday?
Edward McDonald (The Compleat Wordsmith, Sydney Australia)
J.R. Firth (1890-1960) famously classified “all professional linguists…using the name of Saussure” (1857-1913), identifying himself as “non-Saussurean", an attitude his student M.A.K. Halliday (1925-2018) seems largely to have shared. A recent history of linguistics, however, Keith Allan’s The Western Classical Tradition in Linguistics (2007/2009), groups Saussure and Halliday together in a chapter titled “Saussurean and functionalist linguistics”, suggesting that Halliday's thinking resembles Saussure’s in more ways than it differs. From a historical perspective, it seems clear that part of what Firth and Halliday were doing was in fact responding to Saussure, not ignoring him. On my own reading, Saussure, like Firth and Halliday, consistently thought in terms of systems, and through complementarities not dichotomies. In this talk, I will show how examining the “21st century Saussure”, in other words, the broader picture of his thinking that has emerged from newly discovered materials only published in the early years of the millennium (Saussure 2002/2006), allows us to better understand the concerns he shares with Halliday, and how the insights of the London School and the Geneva School together might suggest some alternative trajectories for both linguistics and semiotics, many of whose developments in the 20th century have proved less than enlightening.

Saussure’s semiological phonetics: Temporality, material dynamics and perception in la parole
Paul J. Thibault (University of Agder)
Jakobson ("Saussure’s unpublished reflexions on phonemes", 1969) first drew attention to the existence in the Houghton Library of Harvard University of a large body of manuscripts known as the Harvard Manuscripts. The manuscripts are catalogued in the Houghton Library of Harvard University as bMS Fr 266 (1) – (9). These manuscripts consist of some 638 sheets and 995 pages of material. In addition to the Saussurean manuscripts catalogued by Godel (see Les Sources Manuscrites du Cours de Linguistique Générale de F. de Saussure, 1957; ‘Inventaire des manuscripts de F. de Saussure remis à la Bibliothèque Publique et Universitaire de Genève’, 1960) and stored in the Bibliotheque Publique et Universitaire in Geneva, the Harvard Manuscripts constitute an important resource in the study of Saussure’s thinking. In Saussure's Harvard Manuscripts time and the temporal dynamics of la parole emerges as an important concern rather than diachronic and evolutionary perspective on time which is internal to the language system, or langue. Saussure shows that the material dynamics of la parole and their perception are inextricably linked to time. I will explore some aspects of Saussure's efforts to transcend the linear conception of time as mere succession of elements along a line.

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De Angelis – « Semiology: in the light of Saussure’s words »

Rossana De Angelis – « Semiology: in the light of Saussure’ words », in Semiotica 2022/244, pp. 131-144 (January 2022)
DOI: https://doi.org/10.1515/sem-2019-0051
Published Online: 2022-01-24
Published in Print: 2022-01-27
https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/sem-2019-0051/html

What does Saussure really mean by “semiology”? This is the question we try to answer in this text. In fact, reading his writings and notes, we realize that Saussure uses the term “semiology” in different contexts and with different meanings. So the notion of “semiology” issued from his works is more complex than it seems because it undergoes several transformations throughout the development of Saussurian thought. The term “semiology” never appears in the texts published during in his lifetime, but we find several mentions of this notion in the manuscript sources that make up the Saussurian corpus. While this term appears first during the period between 1881 and 1891, especially in all the documents known under the title of Phonétique (1881–1885), in the Gothic lessons (1885–1886), and in the manuscript “De l’essence double du langage” (1891), the notion of “semiology” is presented to the public in the Cours de linguistique générale with a very precise meaning that has been taken up in Adrien Naville’s Nouvelle Classification des sciences (1901). Then, after the publication of a large part of Saussure’s autograph writings, Ecrits de linguistique générale (2002), we can return to this notion not only to trace its genesis, but also to better understand its complexity. And this is what we propose to do in this article.

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…la double articulation, on en crève ! Repenser le signifiant (31.03-01.04.2022)

Colloque interdisciplinaire organisé par le GRIAL Groupe Interdisciplinaire d’Analyse Littérale UR 3656 AMERIBER
Salle Jean Borde, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA)
31 mars et 1er avril 2022
Responsable : Federico Bravo
Contact : Federico.Bravo@u-bordeaux-montaigne.fr

Les dictionnaires des sciences du langage n’en démordent pas : le morphème est la plus petite unité signifiante de la chaîne parlée. Au-delà de la vérité qu’elles dénoncent ou qu’elles occultent, on doit à certaines formalisations d’être fondatrices par les perspectives de discussion qu’elles ouvrent et par les questionnements et les nuancements qu’elles suscitent. Dans la quête des constituants ultimes – moléculaires – du langage, l’hypothèse de la double articulation se veut une réponse économique et rassurante à la question de la compositionnalité du signe. Platon en fait la découverte à ses dépens lorsque, acculé à l’aporie qui le conduit à sans cesse rapporter les mots à d’autres mots, il postule, pour faire face au prévisible tarissement de la dérivation sémiotique, de descendre d’un cran dans l’analyse vers les unités minimales de la chaîne, à savoir les syllabes et, au-delà, les consonnes et les voyelles : γράμματα καὶ συλλαβαί. Saussure lui-même la revendique à sa manière lorsque, pour illustrer la motivation relative du signe, il recourt à l’exemple du mot poirier qui, dit-il, « rappelle le mot simple poire et dont le suffixe -ier fait penser à cerisier, pommier » . Seulement voilà, en recherchant, pour les opposer à ces exemples, d’autres noms d’arbre inanalysables qui, eux, seraient complètement immotivés et qui ne feraient penser à aucun autre mot, Saussure se prend les pieds dans les rets de l’analogie et convoque le plus déroutant des contrexemples : « pour frêne, chêne, etc., rien de semblable » affirme-t-il, faisant preuve d’une déconcertante surdité à l’égard du signifiant. Car il y a tout à parier que le martien fraîchement arrivé sur notre planète à qui Chomsky fait dire que tous les terriens parlent la même langue ne comprendrait pas pourquoi le découpage de ceris- ier, pomm-ier est plus licite que celui que donne à voir la mise en facteur de fr-êne, ch-êne. C’est encore Ferdinand de Saussure qui, dans un tout autre registre, fait voler le mot en éclats et, avec lui, les deux postulats programmatiques énoncés dans son Cours – l’arbitraire du signe et sa linéarité –,
en mettant au jour des structures subliminales ensevelies dans les vers saturniens, issues de la dissémination syllabique de signifiants onomastiques que le lecteur est invité à recolliger en une seule impression : avant d’être une autre façon de faire parler le texte, l’hypothèse de l’anagramme se lit comme une autre façon d’appréhender le mot, une autre façon d’entrer dans une pensée.

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Les obstacles dans l’enseignement des langues et dans la formation des enseignants – éd. K. Balslev, E. Bulea Bronckart, V. Laurens, L. Nicolas

Les obstacles dans l’enseignement des langues et dans la formation des enseignants, éd. par Kristine Balslev, Ecaterina Bulea Bronckart, Véronique Laurens, Laura Nicolas. Limoges, Lambert-Lucas (« Didactique des langues et plurilinguisme »), 2022, 320 p., ISBN 978-2-35935-353-2, € 36
Notice de l’Éditeur / Table des matières

La problématique des obstacles est largement traitée en didactique des sciences et en formation des enseignants, mais rarement en didactique des langues. L’ambition de ce volume est de l’introduire dans la réflexion sur l’enseignement des langues en rassemblant des travaux actuels sur cette question. Les contributions explorent ainsi la valeur heuristique de la notion d’obstacle pour la compréhension et la conceptualisation des actions et interactions en jeu en situation d’enseignement des langues ou de formation à l’enseignement. Elles montrent que les obstacles relèvent de types différents, qu’ils s’adressent à des dimensions diverses des situations d’enseignement et qu’ils constituent une réalité inhérente aux apprentissages linguistiques et au métier d’enseignant. Ces analyses permettent de dépasser l’approche descriptive pour traiter les obstacles sous l’angle des opportunités réflexives et praxéologiques et de thématiser les bénéfices à en tirer aux niveaux de l’action enseignante, de la formation et de la recherche.

Contributeurs : Kristine Balslev, Anne-Claude Berthoud, Violaine Bigot, Ecaterina Bulea Bronckart, Francine Cicurel, Véra Delorme, Joachim Dolz, Orianna Franck, Chloé Gabathuler, Laurent Gajo, Fumiya Ishikawa, Christopher Laenzlinger, Véronique Laurens, Malory Leclère, Anne Monnier, Malak Moustapha-Sabeur, Catherine Muller, Laura Nicolas, Catherine Tobola Couchepin, Sabine Vanhulle, Yann Vuillet, Lin Xue

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